Nantes Métropole s’attaque aux espaces naturels

La parcelle voisine du jardin des Ronces, une belle friche avec une zone humide à l’intérieur (croisement rue Noé Garreau et rue des petites rues), a été rasée par Nantes Métropole il y a quelques semaines. Alors même que la ville se vante de « réhabiliter des espaces en friche pour accueillir plus de biodiversité », cette parcelle cachée et jusque la préservée paye les frais du double jeu du projet d’aménagement (impact environnemental et impact médiatique). Les travaux sur cette parcelle n’étant pas prévu, rien ne justifie des travaux de cet ampleur.

          Le dernier Nantes Passion

Nous vous invitons lire notre post sur la dé-bétonnisation à la Petite Hollande (spoiler alert, c’est tout pareil 🤡).

« Loin des yeux, loin du coeur ! » Cette coupe rase ne change peut être rien pour les habitant.es Sapiens sapiens du quartier. En revanche pour la biodiversité chère à Nantes Métropole, il lui faudra aller voir ailleurs : moins de nourriture à tous les maillons de la chaîne (fleurs, insectes), moins de refuges, c’est une attaque à la biodiversité, au tout début de la période de nidification.

 

Les photos montrent l’état ce lieu avant et après l’intervention, nous vous laissons constater par vous mêmes les photos datant de début mars, et celles juste avant.

Avant le passage de Nantes Métropole

 

 

 

 

 

 

et après

 

Le collectif des Ronces reste totalement opposé au projet de bétonisation et d’urbanisation porté par la ville et nous vous invitons à venir faire revivre cette parcelle rasée, ainsi que le Jardin des ronces, en la rendant accueillante pour les humains et le reste des vivants, loin des fantasme de bitume et de béton sous prétexte de la propagande vertes de leurs « éco quartiers ».

 

Campagne de greenwashing de Nantes Métropole

On est tombé.e sur un petit reportage un peu cocasse sur télénantes (aussi partagé par ouest france nantes). La métropole a organisé un chantier cassage de bitume à gloriette. Des habitant.es se sont retrouvé.es à travailler gratos pour la ville en leur offrant un joli coup de com, pour une ville verte, participative, et tout et tout.

On ne peut qu’être révolté.e de voir cette action de communication par la même métropole qui bétonne et construit à tour de bras, installant des CRA et accélérant la gentrification.

Avis aux habitant.es souhaitant s’impliquer dans une ville plus « verte », on vous propose plutôt de nous retrouver tous les dimanches (mais pas que) au Jardin des Ronces, menacé par le projet d’ « écoquartier » de Doulon Gohards, pour occuper et prendre soin des terres des responsables plutôt que de soigner leur image.

Le lien de la vidéo : https://telenantes.ouest-france.fr/lactu/article/des-nantais-cassent-le-bitume-de-la-petite-hollande

Foisonnement de plantations, d’idées et d’envies au Jardin des Ronces

Voilà maintenant 10 ans que le collectif du Jardin des Ronces s’est constitué pour prendre soin de l’ancienne tenue maraîchère menacée de bétonisation par le projet Doulon-Gohards. Nous avons eu la joie d’apprendre il y a quelques mois que nos efforts avaient porté leurs fruits : le terrain sera conservé en l’état jusqu’en 2030. De quoi donner du temps aux plantations de s’épanouir, de nous enraciner encore plus et de peser de tout notre poids pour l’abandon du projet Doulon-Gohards !

L’année 2024 a aussi été marquée par un regain d’énergie au sein du collectif. Fort de nouvelles arrivées, le jardin a vu ses parcelles cultivées s’agrandir pour faire pousser pommes de terre, tomates, courges, oignons, fèves, radis et autres légumes hauts en couleurs. Sont aussi réapparus à la lumière du jour des trésors qu’une épaisse couverture épineuse avait recouverts : pêchers, framboisiers, pommiers et herbes aromatiques parfumées qui ont fait notre bonheur, une fois transformés en confitures ou incorporés dans des boissons fraîches.

Nous les avons d’autant plus savourées qu’un certain nombre d’entre nous cultivait parmi les ronces pour la première fois et réalisait avec quelle rapidité elles se propageaient… mais c’est un rappel précieux : les premiers occupants de cet espace sont les espèces vivantes qui y trouvent refuge et lui donnent une âme.

Tout en gardant cette idée en tête, nous souhaitons que le jardin soit un lieu de vie, de fêtes et de lutte, ouvert à tous et à toutes. Mois après mois, c’est tout un écosystème humain qui se crée : avec les habitants du quartier, avec l’association l’Autre Cantine, dont nous récupérons le compost, avec les Greniers des Soulèvements, qui cultivent depuis peu aux Ronces.

 

Nous avons donc lancé des chantiers pour rendre l’endroit plus accueillant : voyages à la déchetterie voisine, construction de toilettes sèches, remise en état de la cabane, installation de bancs et de bacs de compostage… et même d’une boîte aux lettres dans laquelle vous pouvez déposer des gentils mots !

Cette remise en beauté a permis au Convoi de l’eau de faire étape sur le site cet été, peu de temps après qu’une fanfare soit venue y jouer pour la Fête de la Musique. La soupe de courges préparée à La Dérive avec nos récoltes automnales a aussi été l’occasion de partager un moment chaleureux et réconfortant.

Pour 2025, nous avons encore plein d’envies à concrétiser, avec vous si le cœur vous en dit. On vous transmettra bientôt le programme de l’année.D’ici là, venez nous voir pour discuter, proposer des idées ou mettre les mains dans la terre. En principe, nous sommes présent.es tous les dimanches, à 14h pile ou presque !

En vous souhaitant une année créatrice et engagée,

Le collectif du Jardin des Ronces