Retour sur quelques événements de l’été, riches en rencontres, échanges et discussions

Camp climat 

Du 26 juillet au 3 aout se tenait le camp climat, sorte d’université d’été communne d’Alternatiba et d’ANV COP21. Il n’y a pas de lien direct entre ces collectifs et les ronces mais cet évènement avait lieu à 2min à pied (à l’ITEP exactement). Si on a pas réussi à s’organiser à temps pour monter un atelier, on a experimenté pour la première fois une balade rapide du quartier, seulement quelques jours après avoir suivi celle de l’association Riverains et Amis de la Beaujoire qui se bat pour préserver les terres du Champ de manoeuvre au coté de Colère et de l’Anti Cra 44. S’en est évidemment suivi une balade au jardin évidemment et de notre vision politique du quotidien.

On est vraiment très satisfait.e de ces trois balades, du nombre de personnes qu’on a pu toucher (en moyenne, une 20aine de personnes à chaque fois, plus pas mal d’échanges sur le camp) et des interactions qu’elles ont pu provoquer. 

C’était important pour nous d’être là au Camp Climat car l’ITEP, lieu de l’évèmenent, est partiellement menacée par le projet Doulon Gohard. Sous les tentes des participant.es, de nouveaux logements sortiront de terre si on ne s’y oppose pas. 

Enfin, on a aussi organisé un petit chantier avec une petite dizaine de personnes. Sur 2h et avec un groupe découvrant le lieu, le temps est passé très vite mais c’était tout de même bien sympa. On s’est vu.e confier la responsabiité d’un enfant qui a passé les 2h à  manger des mures, la maison réfute toute responsabilité en cas de mal de ventre.

Merci au Camp climat pour l’orga

Université d’été du Mallouestan

Du 31/07 au 03/08, le Mallouestan (https://www.mallouestan.org/) a organisé pour sa deuxième édition son université d’été sur le thème « La fête éthique de la domestication ».

Le Mallouestan est un lieu de vie et sanctuaire animaliste cherchant à développer des alternatives et à s’émanciper de la culture dominante. Iels accueillent des visteuse-eurs curieux-se de découvrir leur fonctionnement, intérressé-es par leurs objectifs d’autonomie (maraîchage, construction, énergie, culturel…) ou par les événements organisés par le collectif. On vous invite à aller les rencontrer 🙂 ! 

Plusieurs membres du collectif du Jardin des ronces y vont régulièrement pour filer des coups de mains et nous étions donc présent.es pendant cette UDT 2025 (Université d’été). 

Conférences, débats-discussions, stands, ateliers (vannerie, découverte des arbres, des oiseaux…), concerts .. Le programme était riche ! Nous avons eu l’occasion pendant 4 jours de tenir un stand afin de présenter le Jardin et notre lutte de manière plus globale. Nous sommes également intervenu.es lors de la table ronde « Comment la bourgeoise s’accapre-t-elle les territoires » ; une belle occasion de parler de notre lutte locale, et d’échanger avec les autres intervenant.es comme par exemple les sujets autour de l’extraction minière et de l’écologie décoloniale. 

Nous remercions le Mallouestan pour son accueil et son envie de visibiliser des luttes locales un peu partout en France 🙂 ! 

Relais Jeune

Fin juillet, le Relais Jeune (https://lerelaisjeunes.fr/) est venu passer deux nuits au Jardin des Ronces. 

Cette association, qu’on a découvert pour l’occasion, organise chaque année un tour en vélo sur un thème, cette année l’alimentation et l’agriculture. Faisant étape entre une ferme proche de Nantes et la ZAD de Nddl, cette joyeuse troupe a apporté une vague d’énergie sur notre jardin bien calme en cette période.

Ca a été l’occasion de présenter le jardin et la lutte contre Doulon Gohards, de discuter de notre rapport à l’alimentation et à la nécessité d’une réappropriation de savoirs et de notre subsistance. On a évidemment mis tout ce petit monde au boulot pendant un chantier d’une matinée. Ca été l’occasion de discussion plus approfondi sur nos pratiques agricoles et de chouettes discussions.

Enfin, un temps, prévu pas le Relais, a été consacré à la Sécurité Sociale de l’Alimentation (SSA). Animé par un camarade des Greniers, une table ronde a eu lieu avec une intervenante des Greniers d’Abondance (https://resiliencealimentaire.org/) et un de Réseau Salariat (https://www.reseau-salariat.info/). Dire juste quelques mots sur la SSA -et sur la position des deux collectifs présents ce jour là, ainsi que la notre-  nous semblent un peu ardu, on se limite aujourd’hui à les évoquer. En tout cas, la discussion a été bien dynamique, les « jeunes » ont l’air rodé à ce genre de format de discussion.

Un ptit merci aux copaines d’EDN qui leur ont permis d’avoir l’elec, des fois c’est bien pratique. 

Et donc merci au Relais Jeune d’être passé.e nous voir, on espère en recroiser certain.es à l’occasion.

🎉Retour sur la fête de l’automne du 4 octobre dernier

Le samedi 4 octobre dernier, vous étiez nombreuxses à venir à cette fête automnale. Le soleil était globalement au rendez-vous ☀️

Voilà quelques retours en image de cette belle fête :

Un grand merci à : Le Mallouestan, Sans fumier, A la criée, Dévoreuxses, Roata, pour les stands et les ateliers, aux Roches blanches pour leur présence et la diffusion de leur film, à Alma pour la première grosse chauffe du four, au trio Eladia pour ce temps musical trop chouette et au duo de « Tarentelle enragée » pour nous avoir fait dansé pendant 2heures !

Merci aussi à Cam’ pour l’affiche, à l’automat pour le prêt de matos, à la Dérive pour la cuisine, & à Looking for Vibration pour les photos 🙂

Et dernier merci à toutes les personnes qui nous ont aidé pour que cette fête se passe aussi bien et à toustes les participant.es 😀

🍂Le programme détaillé de la fête du samedi 4 octobre🍂

🎉 Et voici le détail du programme :

Dès 14h :
Des visites du jardin
Des plantations pour mettre les mains dans la terre🌱,
Des stands de différents collectifs (Le Mallouestan, Sans fumier, Roata…) pour discuter et lire .. 📔

15h à 16h :

Une initiation à la vannerie avec un membre du lieu « Le Mallouestan » (https://www.mallouestan.org/)

16h à 17h :

Présentation de l’ouvrage « Sans fumier » (https://sansfumier.com/yeswiki/?PagePrincipale) suivi d’un temps d’échange

17h – 17h30 :
Pause musicale avec le trio de tango « Eladia » 🎶

17h30 – 19h :
Diffusion du film “ Nous sommes les murs qui nous tiennent” – le portrait d’un village-squat à Douarnenez : “Les Roches Blanches”

19h – 20h :

Temps de discussion avec le collectif du jardin des ronces sur la situation de la lutte

20h – 21h30 :

Concert “Tarentelle enragée” – Un duo Accordéon & Tambourin

& tout au long de la soirée, un repas chaud (végane), de la bière et boissons sans alcool

Adresse : 26 rue de la papotière, 44300 Nantes. Entrée en face du cimetière !
Possibilités de se garer en voiture en face gratuitement, le long du cimetière

Emplacement pour les vélos aussi, devant le jardin. Il est important de ne pas apporter le vélo à l’intérieur, sinon ça sera trop rempli de vélo 🙂

🍂 Et oui… bientôt l’automne, les arbres multicolores, les courges à gogo… ! Et qui dit changement de saison, dit nouvelle fête au jardin des ronces ! 🎉

Le collectif du jardin vous invite à ce temps festif, le samedi 4 octobre à partir de 14h.

On revient vers vous rapidement avec les horaires détaillées de la programmation.

Un riche programme avec :
– Des visites du jardin 🙂
– Des plantations pour mettre les mains dans la terre🌱
– Un coin lecture 📔
– Des stands et différents collectifs
– Un atelier vannerie
– Des discussions sur notre lutte
– Une projection de documentaire
– Un concert🎵
& tout ça en mangeant un bon repas et en buvant des coups !

On espère vous y voir nombreux.ses 😀

Et un grand merci de nouveau à Cam’ pour la réalisation de cette belle affiche.

Suite des menaces d’expulsions et concertation

La suite d’un feuilleton estival dont on se serait bien passé… la rencontre à la mairie
 
Rappel des épisodes précédents : le camp de Roms installé au Moulin des Marais 2, situé dans la zone de compensation du projet Doulon-Gohard, est sous menace d’expulsion imminente, sans aucune concertation préalable. Le terrain proposé par la mairie pour les recevoir, situé rue des petites rues, suscite un refus marqué des riverains. 
 
Jeudi 14 aout après-midi, une salle de la mairie centrale. Une vingtaine de riverains, ainsi que quelques jardiniers des ronces, et Philippe Barbo de l’association Roata, font face à Monsieur Citeau, élu municipal.
 
Au fil de la discussion, les sujets s’accumulent : accès à l’eau et à l’électricité, assainissement, sécurisation de la voie d’accès, qui est petite et sans trottoir, occultation de la vue, forte humidité du terrain l’hiver, etc. 
Aucun de ces sujets ne sera tranché pendant la réunion : l’élu promet une nouvelle réunion avec les riverains directs. Il s’engage à ce que les travaux sur place soient figés tant qu’un accord n’a pas été trouvé sur ces points. Satisfaction des riverains.
 
Mais si le choix de la parcelle de destination semble effectivement remis en cause, la menace d’expulsion, elle, reste réelle. En effet, l’élu a promis qu’il n’y aurait pas d’expulsion sans avoir trouvé un terrain, mais  si la mairie sort de son chapeau un terrain qu’elle juge valide et qui ne rencontre pas une opposition franche, l’expulsion peut très bien avoir lieu le 28 aout. 
L’élu prétend ne pas avoir le choix, et invoque le jugement du tribunal. Mais la préfecture n’interviendra pas de son propre chef : c’est au propriétaire de demander l’expulsion. Et ici, la propriétaire, c’est la mairie. Si le terrain actuel des Roms est effectivement situé dans la zone de compensation (zone de compensation ?! Là encore, vaste escroquerie… mais ça n’est pas le sujet !), l’aménagement d’une telle zone – de plusieurs hectares – ne se fait pas en un claquement de doigts, et la mise à disposition différée d’une parcelle – de 3000 m² – ne porte à aucune conséquence (plus d’explications juridiques sur ce point dans le courrier diffusé par Roata, à la fin de l’article). 
 
Devant cette situation où la précipitation évince absolument la dignité humaine, la mairie a l’occasion de démontrer dans les actes la bonne volonté qu’elle affiche : il lui suffit de décider la suspension de toute expulsion et de lancer une consultation pour la recherche d’un lieu qui soit reconnu par toutes et tous comme adapté et pérenne. 
 
Les riverains semblent avoir deux sources de motivation : déterminés à conserver leur cadre de vie qu’ils estiment menacé, ils appellent aussi à ce que les Roms soit traités dans la dignité. C’est à ce second aspect que nous faisons appel : 
 – si la mairie décide d’une expulsion des familles roms, à la veille de la rentrée des classes, serez-vous à nos côtés contre cette expulsion, même si c’est vers une parcelle plus éloignée ? 
 – la dignité n’appelle-t-elle pas que, dès la prochaine réunion avec la mairie, des Roms soient également présents (car il s’agit de leurs conditions de vie) ? Pouvez-vous en faire la demande à la mairie ? 
 
Il faut encore dire un mot sur l’attitude de l’élu, sur l’ensemble de la réunion : un communicant rompu à l’exercice des discours diplomates. Combien d’espoirs déçus vaudra-t-il endurer pour qu’enfin, les mots choisis, si enjôleurs soient-ils, perdent leur pouvoir de conviction fallacieuse ?  
Le problème, ça n’est pas les Roms. Le problème c’est les pouvoirs publics qui, happés par d’autres enjeux, d’autres calendriers, d’autres arrières pensées cherchent à passer en force des décisions qui vont à l’encontre du bien commun. C’est vrai dans le cas des Roms, comme c’est vrai dans l’ensemble du projet Doulon-Gohard, sur le fond comme sur la forme. Restons vigilant.es !  
 
On vous tient bien sûr au courant de la suite… et bienvenue au jardin pour en causer (les mûres sont bonnes !) 

Le collectif des Ronces