Le 20 septembre 2020, Nantes-Métropole organise le « Forum du projet urbain », dans le cadre du dialogue citoyen autour du projet urbain de Doulon-Gohards.
D’après nous ce forum a pour but de rendre désirable et attrayant un projet qu’on considère inadapté et bien loin des besoins agricoles proches de ville, de quartier à taille humaine et des lieux de rencontres, d’échanges, ….
Nous vous proposons donc, le même jour, un contre-forum.
Contrairement à Nantes-Métropole, pour qui le mot « forum » a perdu sa dimension de dialogue et de débat (et préfère organiser une conférence), le collectif des Ronces propose une discussion sur le projet des Gohards à 14H30 suivi d’un atelier débat (voir le programme ci-dessous)
Ce contre-forum se situe en droite ligne de toutes les actions menées ces dernières années pour dénoncer l’aberration que représente un tel projet et déconstruire les arguments qui le justifient. Le projet Doulon-Gohards est d’ailleurs le fruit d’une logique qui opère en de multiples endroits à Nantes et ailleurs. Partout, des groupes s’élèvent en réaction.
Le collectif des Ronces souhaite que ce forum suscite une forte médiatisation des enjeux sous-jacents à ces projets, et contribue à faire connaître des alternatives souhaitables et réalistes.
Découvrez le programme :
- 10H30 : Balade naturaliste prévu avec Jean-Marie des naturalistes en luttes est décalé à 14h30 et en remplacement des jardiniers des ronces vous feront la visite
- 14h30 : Discussions sur le jardin et le projet des Gohards
« Cultiver la résistance : L’histoire d’un jardin pas comme les autres» en savoir plus - 14h30 : Départ de la balade naturaliste avec Jean-Marie des naturalistes en luttes
- 16h30 : Atelier débat « Instituer les communs pour destituer l’ordre urbain : mirage ou ancrage ? » avec la maison du peuple, la commune de Rezé, la commune de Chantenay et des habitants de la ZAD NDDL en savoir plus
- 17h : Goûter festif avec le groupe La smala et Basstong
Vous pourrez déguster des gâteaux cuits dans notre four à pain
Tout au long de la journée visite du jardin, info-kiosque, restitution d’un contre-projet pour la futur école des Gohards.
« Cultiver la résistance : L’histoire d’un jardin pas comme les autres»
Déjà six ans ! Interstice au cœur de la métropole nantaise dans lequel un autre monde se cherche, se travaille et s’explore, le Jardin des Ronces fait exister depuis plus de 6 ans maintenant une dynamique collective autant critique qu’inventive : squat à la bêche où s’expérimente une écologie sociale et solidaire, où s’invente d’autres imaginaires qui se refusent à l’état du monde et à l’inaction politique, le jardin est un lieu de vie et d’action qui laisse place à d’autres possibles rompant avec la morosité de nos vi(ll)es imposée par le rythme hypermétropolitain. Dans un espace un peu hors du temps, prenons le temps de revenir sur l’histoire du lieu, les raisons pour lesquelles nous nous opposons à ce projet de bétonnisation et les contradictions qu’il incarne au moment où l’attention collective devrait être tournée vers les enjeux démocratique, sociaux et écologique que nous traversons.
Atelier, Construire le commun et faire de cette construction une institution ?
Parce que nous ne sommes pas les seuls à nous soulever contre les contradictions inhérentes de la métropolisation, que nous pensons qu’une autre ville solidaire et autogérée s’invente dans les creux de la métropole à travers chaque luttes qui la compose – ZAD, squats et friches habités -, nous convions nos camarades à aborder la constellation de nos contestations pour une critique en actes de la métropole. Construire le commun par la lutte, c’est se regrouper, coopérer et donner de la puissance à nos actions en s’opposant aux structures de pouvoir : comment construire le commun, quels rapports entretenons nous avec les institutions (les nôtres, flottante et mouvante sans cesse travaillée par l’expérimentation de notre autonomie politique, et celles des institutions formelles, publiques et réglementaire). Face à la proposition/injonction de Nantes Métropole Aménagement de régulariser et de contractualiser l’usage du jardin à travers une convention d’occupation précaire (le commodat) ; nous souhaitons aborder collectivement les enjeux de cette (non)négociation et les stratégies de luttes qui s’offrent à nous pour ne pas perdre notre capacité de subversion.